À propos

Bonjour.

Je suis sensible. Mes proches me le disent souvent. Mes amis aiment m’embêter en me le répétant. Mais cette propriété est fréquemment assimilée à un défaut. Alors j'ai cherché à comprendre ce terme qui semble tant me définir. D'après Le Robert, la sensibilité correspond à la « propriété (d'un être vivant, d'un organe) de réagir d'une façon adéquate aux modifications du milieu ».

Alors personnellement, je ne trouve pas qu’être sensible soit un défaut. Pourquoi ne serait-ce pas une force ? Cette sensibilité me permet d’entretenir un lien unique avec mes proches. Elle me permet de tisser des relations solides. Je suis capable de comprendre les émotions d’autrui et j’aime apporter mon aide aux individus dans le besoin.

Être sensible, toujours selon Le Robert, signifie aussi être « capable de sentiment, apte à ressentir profondément les impressions ».

Les passions de chacun reposent sur le lien de sensibilité et de réceptivité entretenu entre l’objet et le sujet. Je pense que nous sommes toutes et tous concernés par cette aptitude à s’émouvoir. L’expression des émotions est propre à chacun.

Alors moi, je pleure lorsque que quelqu’un ne va pas bien, je pleure lorsque je cause du malheur à autrui, je pleure lorsqu’une personne est en colère contre moi. Mais je pleure aussi lorsque je ris, quand je croise un joli paysage, ou encore à l'écoute d'un discours sincère. Oui, je pleure souvent. Mais à mes yeux, ces larmes ne sont pas des gouttes de souffrance. Ce sont des vagues enrichissantes.

Être sensible, c’est aussi le pouvoir de remarquer certaines choses que d’autres ne voient pas ou ne prennent pas le temps de contempler. Regarder ce qui nous entoure nous un autre angle. Apporter un nouveau point de vue à une situation. Mettre en valeur ce qui n’est pas considéré. S’intéresser au banal. Offrir une voix à ceux qui n’en ont pas.

C’est pourquoi j’aimerais, à travers mes écrits, avoir la chance de parcourir la sensibilité de chacun, sous toutes ses faces. J’aimerais partager ces histoires avec toutes les personnes qui ressentent et acceptent leur sensibilité, qu’elle soit envahissante ou libératrice.

Ainsi, j’ai choisi de nommer cet espace «sensible» et j’en suis fière.

Charlotte Hoizey-Oud.